FILLE DE REVOLUTION
On est parti de loin mais on est jamais arrivé
FILLE
Fille de ferme : servante qui s’occupait des porcs, il y en a même qui s’occupait d’elle, alors qu’elle ne demandait rien… et autres occupations festoyeuses des champs, on dit aujourd’hui belle des champs…
Ah l’amour est dans le pré…
Quand tu naissais sans fortune et que tu étais prolétaire, tu étais une fille de rien, on disait aussi une pas grand chose, aujourd’hui on dit une assistée ou une sans diplôme…
Fille sans diplôme :celle qui loue son cul pour payer son studio et financer ses études…Hélas il y a peu de chance qu’elle trouve l’éthique éducative nécessaire pour étudier dans la bite d’un pervers…souvent elle arrête ses études et continue de se prostituer…
On n’arrête pas le progrès…
Fille de petite vertu :
Fille de rien se disait aussi pour la traînée, à savoir la gueuse qui vendait un peu de chair pour bouffer de temps en temps ou pour nourrir un lardon qu’un bourgeois lui avait fait dans le dos, avant que la patronne la jette à la rue- tu aimeras ton prochain comme toi même que s’il se comporte bien- car c’était bien connu, la bonne à tout faire ou fille de rien n’avait rien à voir avec ces dames patronnesses qui avaient de grandes vertus, dont l’âme appartenait à dieu et le reste à leur bourgeois de mari, moyennent un entretien à vie, chacune son deal…
La bourse ou la vie…
Fille de rien mais bonne à tout faire comme une fille de salle, les corvées c’est pour toi car tu le vaux bien…Si les jeunes garçons ne veulent plus faire des métiers de chiens : serveur, maçon, aide boulanger, 3X8 à l’usine, la main-d’œuvre à bon marché, chez la grande exploitation patronale, payée avec des queues de cerise…on oublie que les filles seront toujours cantonnées dans la merde, c’est elle, la fille sans diplôme, qui torchera les lardons à la maison, à la crèche à l’hôpital, à la maison de retraite, qui s’occupera des vieux à domicile, qui fera le ménage, le repassage, les courses des vieux, pour deux sous trois cailloux, pas un mec à l’horizon même 2014…le rose morose…
Allo quoi t’es une fille quoi, le service à domicile c’est pour toi quoi…
Fille de rien finira femme de service femme de ménage et femme de monsieur …car tu te dois d’être sa reproductrice, son petit GPA perso… Ah la bonne reproductrice…
On dit un époux, une épouse, un mari, sa femme ben quoi, t’es une femme quoi, point barre…
Fille de joie : cousine de la fille de rien, donne de la joie sans en avoir…entre contre-partie, elle reçoit quelques émulations, faut motiver la salariée..
Fille publique : politicienne aguerrie…
Fille facile : expression sexiste encore véhiculée autant par l’homme que par la femme. L’un la baise, faut bien tirer sa crampe et la jette du haut de ses bourses vides, en la méprisant, salope… L’autre la méprise et la traite en ennemi mais en fait, jalouse son anticonformiste…
Oui en 2014 prendre du plaisir pour une fille est toujours un scandale, maudite fille !
Fille d’honneur : vierge au service de son père, de sa patrie, celle qui a donné des enfants à la France, celle qui a donné ses enfants sur le champ d’honneur, et qui, pour service rendu à la patrie, n’a toujours pas reçu son entrée au panthéon et sa place de soldate inconnue…tu la sens ta place, pauvre fille !
Ah l’égalité…
On ne pouffe pas, oui la vulve pèse moins lourd que la bite et quand je vois qu’avec des cellules souches ils parlent de placenta on comprend bien ce qu’ils recherchent, évincer la femme de la reproduction comme ils l’ont évincer de son rôle dans la fécondation, la faisant passer pour un simple terreau pour la graine de l’étalon…c’est le papa qui met la petite graine…le patriarcat se porte toujours bien !
« Comment moi le moi le mâle le moi suprême, à l’étendard sanglant déflorant, surpuissant à l’image de Dieu, je dois m’accoupler avec cette chienne qui peut avoir autant d’orgasmes qu’elle veut la salope, pour pouvoir avoir mes enfants, quelle infortune !
A moi couteaux ciseaux ceintures de chasteté castration physique et intellectuelle, inculture, analphabétisation, traditions, à moi presse féminine, littérature, clips machistes pornographiques, pressez moi tout ça dans la case asservissement … que ne dépasse que les trous de ma masturbation et pas question de renier religion et domination… »
Totems en folie…
Et ce sera nos petits fils et arrières petits fils qui payeront le retour du bâton inévitable que ces barbares auront provoqués avec leurs barbelés leurs burqas leurs bordels leurs négations prostitutions ablations coups viols meurtres leurs esclavages sexuels…
Car la marche des filles vers leur libération est inévitable, inéluctable,
la dette sera lourde…du poids de son obscurantisme…
Fille de révolution
Oui les filles de la révolution ne seront pas à l’eau de rose !