Mon père m’a dit Antoine va t’faire sucer la bite
Il est né le divin révolutionnaire
Il est né il révolutionne
il se lève il se lave il se rase il révolutionne
il part il court il vole il révolutionne
il tire il s’agite il bouffonne il révolutionne
il écrit il lit il invente il chante il révolutionne
il fait le monde il défait le monde il révolutionne
chaque jet chaque cri chaque pet il révolutionne
mais si femelle s’époumone qu’elle veut droits lois il bâillonne
car entre femme et homme il y a Phallus il dicte sa condition physique sa place symbolique sa soumission éternelle car par bible il affirme qu’il n’y a pas de place pour elle à la droite du père du fils et du saint esprit.
La seule révolution qu’il permet c’est de faire le tour de son totem à l’oeil ou à l’oseille. Il sait au fond de lui le danger de sa libération.
Entre son érection et la liberté de la femme, il a choisi, il n’a pas encore compris, tant le sang comprime son cerveau, que la liberté ne se conquière pas dans la négation de l’autre. Mais on n’est pas dans le monde animal pour rien, il paie du sexe car l’autre n’est pour lui qu’un animal à sa disposition, un vide sperme, un garage à bite,tant qu’on y est un vide ordure !
La liberté de la femme c’est la perte de son territoire, la mort de son droit de propriétaire à disposer du corps de l’autre, territoire acquis conquis avec guerre et fierté, le viol de la femme de l’ennemi est la signature de sa victoire, le tien de viol est inscrit dans ta genèse : la femme reste le diable.
Alors le révolutionnaire bouffonne pour que perdure la prostitution, il claironne cheveux aux vents le droit d’acheter sa viande quotidienne, ah le bo ah le bobo roi bovin co-pine avec son élite belle pensante…
Au paradis de l’enfer, sera béni le révolutionnaire à l’eau de bite pas sûr que son feu s’éteigne…
écrit le 18 novembre 2013