LA BANDAISON SINON LA PRISON
Bichaudenénette le nez dans sa lucidité mire le bas de ses bras qui flottent dans l’air, en voilà deux sacrément pendues !
« Ça vaut combien au kilo ? », se demande-t-elle, tenant la pose face au miroir qui ne lui dit pas qu’elle est la plus belle sur le marché de la bandaison ! Le spectacle de ses seins ne jouant plus les équilibristes de la pesanteur, ne lui fait même pas peur !
Sa réalité est là, c’est mou de partout ! Ah qu’il est loin de temps de sa royale plasticité qui faisait crier cocorico au loup, la gaule en preneur de bastille, lors de leurs batailles, la coquinerie au fond de leurs yeux, les poils collés serrés dans la sueur et l’amour sans heurts !
D’ailleurs elle ne voulut point, quand elle était seule dans son lit, remplacer ses doux amants par des engins plastifiés même dures – on a le droit d’avoir le droit d’être hors norme – et n’a point couru se faire gonfler le popotin, enfler la devanture, avoir le cul d’une poule en pleine figure et blanchir l’oignon trop rose bonbon !
Bichaudenénette sait que la plus belle femme du monde a été cocue et que la chair bonne ou mauvaise ne retient pas un homme dont l’appétit de sa jouissance est le plan principal sur le menu de son ego ! « Celle-là est laide ! Il me la faut ! »…
La réalité est là : Bichaudenénette n’a plus le sein en étendard mais elle sait que s’il y en a un qui la fait chier, son sein lourd d’une vie bien remplie, fera un bon gant de boxe à l’occasion ! Gare gare aux seins en mouvement !
Les dites princesses d’aujourd’hui traquent le mâle à la puissante gâchette qui tire sa carte bleue au quart de tour pour honorer leurs beautés… Ah ce pouvoir de séduction qu’elles croient avoir sur le mâle dominant ! Si les femmes dominaient, ça se saurait !
Aujourd’hui quelques bonniches se la pètent en pasionaria de la nouvelle morale, les castratrices Moixeuses, qui n’ont rien à envier aux bigotes de la génuflexion, suceuses symboliques du beau Christ, dont sa bible est pourtant portée sur la domination…
Féministes ? Vous rigolez ?
La langue revancharde, le fusil entre les dents, elles crachent ce qui tache leur honneur, l’honneur toujours entre les cuisses !
Ô rage ô désespérance ! A l’attaque : il a osé dire qu’une femme de plus de 50 ans ne le fait pas bander !
Sacrilège il touche le fond du fond de notre séduction de notre pouvoir de faire baver le mâle qu’on veut voir à nos pieds, nous les princesses, enfin celles qui se pensent Princesse !
Vindiou c’est osé : A la guillotine c’est la grande mode en ce moment !
Debout femme l’heure est grave !
Notre raison d’exister ? Notre désir de domination ? Dominer le désir de l’autre ? Serait-ce une illusion ? Mais une domination reste une domination ?
Debout femmes nous sommes de la viande quelque soit notre âge ! Et en plus elles le revendiquent hic !
C’est fort de révolution !
A mort le fou ! A mort le sale type ! Osant s’attaquer à la ménagère de cinquante ans ! Cette icône symbolique ! J’ai mes coliques ! Touche pô à maman !
Les pauvres petitous, nos garçons vont payer cher ce qu’ils n’ont pas commis ce dont il ne sont pas responsables !
Le machisme ambiant et le patriarcat sont toujours là, bien aidé par des ses alliées pseudo-féministes, féministes ? Tu rigoles là ?
On a toujours le choix de combattre le patriarat et qui l’a combattu ces dernières quarante années ? Qui élève le garçon comme un macho ? La fille comme une princesse ? Qui laisse la pornographie faire l’éducation sexuelle des garçons ? …
Bientôt dans les mairies le bon passeport du bon porc homologué par la vindicte féminine, autorisé a ouvrir sa bouche pour ne dire que des choses positives sur notre trou de balle, à non ça c’est péché, sur notre sublissisme pouvoir de bandaison qui ne peut en aucun cas passer de vie à trépas ! Na ! On ne peut pas être moins que la pauvre chèvre de monsieur Seguin ! Ben quoi on est toujours le meilleur con à disposition !
Qui achète à sa fille des poupées Barbie et le symbole de sa libération : le string ?
Souriez les gens, l’époque est merveilleuse !
On n’a pas fini de faire face au pouvoir du capitalisme et sa cohorte de valets, le vrai niqueur de dames !