Brisée
Je ne sais pour vous mais pour moi, il y a eu dans ma vie un certain nombre de coups d’arrêts… Je ne m’attendais pas à en vivre encore un !
Vivre dans une sorte d’isolement est un choix, s’isoler d’un monde fou et fécond en stupidité est à un certain moment, une nécessité mais le monde se rappelle à nous…
C’est clair qu’il est toujours là plein de fureur et de stupide propension à la destruction… ce qui n’empêche pas de temps à autre des élans de solidarité vite passés sous trappe, la loi de la finance n’attend pas… Je ne sais pas pour vous mais cette épreuve du confinement, avec cette soit-disante guerre sanitaire, m’a brisée menu menu :
Oui ça m’a brisée d’être confinée, d’être privée de ma famille, d’avoir peur pour mes enfants qui taffaient aux contacts des gens ! Souvenez-vous ni masque ni test !
Oui ça m’a brisée de savoir toutes ces personnes âgées, seules dans leur chambre, pour soit disant les protéger, qui sont mortes seules, comme des chiens abandonnés !
Oui ça m’a brisée de savoir qu’il y a eu des sacrifiés parce que les mafieux gouvernementeux ont voulu la mort du service public de santé !
Oui ça m’a brisée ces mensonges éhontés passant comme une lettre à la poste, promettant médailles et primes à ceux qu’on a méprisés hier et tabassés dans les manifs !
Oui ça m’a brisée de voir encore et encore que la seule chose qui compte c’est le pognon !
Excusez-moi d’être en crise mélancolique !
Oui excusez-moi, moi, la semi-confinée sous le poids de mes maladies auto-immunes, dans ma passoire thermique, d’être passée de la tigresse à la limace et de de geindre de bon matin, parce que mon cœur, cette porte mi-ouverte sur le monde, voit le capitalisme forcené toujours dans ses pratiques habituelles !
Si les capitaleux ont les bourses pleines, mon énergie est à plat, avec en sauce principale, une belle nausée !
Il me faudra plus que du soleil et des bars ouverts pour balayer ma mélancolie !
Pour l’heure j’aspire à un repos, à un repli sans gloriole dans la paperasse et les crayons… Prenez-soin de vous…