ANTICONNE
ANTICONNE
Que reste-il de nos amours pleure Culnéblonde, elle pleure, elle pleure et « écrit » les trahisons, oui sur son journal de stars, elle répond à un sondage, elle se connait si peu…
Que reste-t-il de nos passions gronde Faissebrune qui ne compte pas pour des prunes, en ce jour de grandes douleurs, le taureau a tué son héros, elle répond au sondage de son magazine qui dégouline de confiture entre les bafouilles d’un salopard et d’une pub pour faire la pute ; elle écrit « des cicatrices »… Elle les connait si bien les douleurs de l’amour…
Que reste-il dans la mémoire de nos cœurs ?
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le meilleur des souvenirs
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de la rancœur
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de la haine
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le désir de vengeance
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la force de tirer des leçons
Eh nos donzelles sont bien embarrassées car il n’y a point de case pour leur statue (avec miroir intégré) ! Alors rageusement elles griffonnent les réponses et hurlent « de la souffrance » et chacune pleure pleure l’amant parti sur d’autres rivages…
Dans le cœur de la princesse, brille un rêve de sirène, être la plus belle pour aller pêcher le prince charmant qui ne cherche qu’elle, sa belle qu’il viendra sauver, de quoi au fait déjà ?
Dans le cœur de la sirène, brille une citadelle où elle trônera en reine, au bout de sa belle baguette magique, la carte bleue au montant féerique de son puissant conquérant, brillera des feux de ses somptueuses dépenses, de quel royaume au fait ?
A chaque cœur brisé – oui il repousse tout le temps dans le château d’une princesse mille cœurs sommeillent dans le tiroir de ses dentelles – la princesse crie au crime de lèse-majesté.
A chaque départ de l’amant fantasmé
la princesse crie au meurtre de son cœur
elle pleure elle pleure elle pleure son cœur brisé
elle pleure elle pleure qu’on ne lui reprendra plus
elle pleure elle pleure elle pleure ces hommes, ce ne sont que des bourreaux des cœurs
elle pleure elle pleure elle pleure mais ne brise jamais ses chaînes
elle pleure elle pleure elle pleure des heures ses leurres ses fantasmes
elle s’aime tant dans les larmes elle est si belle
elle s’aime tant victime elle si enfant
elle s’aime tant fragile les hommes sont si forts
elle s’aime tant docile c’est ce qu’on lui a appris !
L’amour on ne lui a point appris c’est certain car
l’amour ce n’est pas souffrir
l’amour n’existe pas dans la négation de l’autre
l’amour ne s’enrichit pas sur le dos de l’autre
Chut!!!
L’amour est une liberté !
L’amour n’enchaîne pas, il libère chut !!!
CHUT !
Hé oui dans le baril d’omo vous avez la poudre pour réussir votre lessive et dans la société où la mièvrerie dégouline comme de la confiture sur votre tranche de vie, vous avez l’éducation parentale et sociétale à l’eau de rose qui vous rend princesse, la seule bonnasse heureuse de décrasser la merde des autres… pour pas un rond de félicitation, le nettoyage de merde c’est inclus dans le contrat ! Ben oui c’est une fumisterie ! Ben quoi ? Tu croyais quoi ? Tu vis sur quelle planète ?
Il est serait temps qu’ANTICONNE déesse du savoir, fasse son apparition !
ANTICONNE ANTICONNE, au secours, où es-tu ?
Mais dans notre société patriarcale pas de cours sur l’émancipation des femmes, pas de cours de citoyenneté sur les droits des femmes, et sur l’histoire de leur esclavage, et pas de cours tout simplement sur les droits de l’Homme ? Cela devrait être inscrit autant que les mathématiques, mais chut !!! Faut pas révolutionner le savoir des fois que ça révolutionne les adultes en devenir ! Par contre tu peux les catéchiser autant que tu veux !
Le capitalisme a gagné nos écoles où seul le rendement compte, nos enfants là dedans? Quoi ? Des futurs consommateurs d’une société gangrénée, où la fille reste toujours une bonniche une bonnasse une bonne à trouer pour pondre les futurs esclaves à vendre leur force de travail pour deux sous trois cailloux.
Pleure pleure ma belle cendrillon pleure pleure, t’as pas fini de pleurer ta vie, et d’en bouffer des leurres, pendant ce temps là, le monde tourne et le capitalisme continue son exploitation, tu es sa proie idéale, pleure pleure mon bichon !
Texte écrit en novembre 2013