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16 octobre 2022
Samuel Paty 1973-2020
Céline Pina
Samuel Paty a été égorgé et décapité par un islamiste il y aura deux ans maintenant.
Pour qui a lu le livre de David Di Nota, ses derniers jours ont été en enfer. J’imagine à quel point il a dû se sentir non seulement seul mais abandonné et probablement terrorisé. Tout cela parce que l’institution, effrayée à l’idée d’être accusé de stigmatisation a préféré sacrifier un innocent sur l’autel d’une fausse paix sociale. Je pense à la cheffe d’établissement et à certains de ses collègues qui lui ont demandé de s’excuser ou qui l’ont accusé d’avoir commis une faute. J’espère qu’ils ont toujours du mal à trouver le sommeil. Le problème est que s’ils sont impardonnables, ils sont aussi à l’image de l’éducation nationale: confits dans le déni et la lâcheté.
Alors que depuis 2004 le rapport Obin a montré l’importance de l’influence des islamistes dans l’école / alors que les jihadistes ont affiché leur haine de la France et de sa laïcité et ont ciblé l’école / alors que les enquêtes s’accumulent montrant que l’emprise islamiste sur la communauté musulmane n’est pas marginale et devient dominante chez les jeunes / alors que le CIPDR avait annoncé la mise en place de provocations organisés par les fréro-salafistes à l’école autour de tenues religieuses (qamis, abayas) et que celles-ci ont bien eu lieu, le ministre Pap N’Diaye paraît découvrir qu’il y a des tensions à l’école et que l’accusation « d’islamophobie » tue. Il devait croire que la réalité des provocations étaient des fake news d’extrême-droite et que la montée de l’islamisme était une manipulation fasciste.
Trop de politiques n’ont toujours pas compris que ce qui est arrivé à Samuel Paty n’est pas un fait divers, mais l’illustration du jihadisme d’atmosphère. Un biotope que crée une propagande qui fait croire aux musulmans qu’ils sont persécutés et doivent donc se défendre. De telles représentations justifient de fait la violence politique et l’attaque des institutions censées transmettre ou incarner nos valeurs d’égalité, de liberté de laïcité. La propagande islamiste fait de l’acceptation de notre contrat social et civilisationnel, une trahison des origines et de la religion. Elles rendent impossible une citoyenneté partagée et la constitution d’une communauté nationale. C’est à cette offensive séparatiste, qui précède dans les rêves des islamistes la conquête du pays, que nous assistons. Et si on en croit la situation à l’éducation nationale et la modestie des hommages dans les écoles, la résistance n’est toujours pas au programme.
Il n’y a pas eu un avant et un après Samuel Paty. On ne peut hélas pas écrire qu’il n’est pas mort pour rien. Après avoir abandonné l’homme, sa mémoire est trahie par ceux dont la mission devrait être de nous protéger et de porter haut les idéaux que Samuel Paty essayait de transmettre à ses élèves.
Le pire étant le lancement ce week-end d’un site appelant à dénoncer l’islamophobie à l’école. Portée par Wiam Berhouma, une proche des indigènes de la république, il va permettre ainsi de multiplier le régime de la terreur : professeurs et chefs d’établissement se verront ainsi accrocher une cible dans le dos. De quoi renforcer l’autocensure et la désertion de ce type de métier.
Autre effet cynique: Cela permet d’inonder les réseaux sociaux sous le hashtag « islamophobie » et de tenter d’invisibiliser l’émotion du souvenir de Samuel Paty. Cela rappelle les lendemains de massacres terroristes où les faux-nez des islamistes pour faire oublier la réalité des victimes assassinées mettaient en avant des risques de représailles exercés sur les musulmans qui n’ont jamais eu lieu.
La vérité c’est qu’autant être accusé d’islamophobie tue, autant il n’y pas de persécution des musulmans en France contrairement à ce qu’affirme la propagande islamiste et islamogauchiste. Alors que deux professeurs viennent d’être menacés de mort cette semaine, il est peut-être temps de nommer l’ennemi et de se donner les moyens de le combattre en assumant la sanction et l’usage de la force. Sinon on n’a plus qu’à attendre la prochaine exécution puis la suivante, et celle d’après… C’est peut-être d’ailleurs ce que nous sommes en train de vivre sans nous l’avouer.