Victoryne Moqkeuz, mon anagramme

Caroline Bordczyk, mon pseudo d'auteure

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14 octobre 2022

C’est fou c’est fou

Classé dans : Qui pleure qui pleure ? — eructeuse @ 7 h 07 min

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SOUVENIR

Classé dans : Micro trop tard ou trop tôt — eructeuse @ 6 h 55 min

Ah ces pompes ! Pleines ou vides, elles nous fatiguent !

Souvenir :

l’inflammation te guette

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Encore une abusée

Classé dans : Qui rit qui rit ? — eructeuse @ 6 h 39 min

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Douillette la muselière

Classé dans : Quelques échantillons de mes créations, de mes dessins... — eructeuse @ 6 h 37 min

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Hé vous trouvez ça drôle ?

Classé dans : Art, vie et avis — eructeuse @ 5 h 53 min
FRONTPOPULAIRE
opinions Idées

À force de tout accepter, nous n’aurons bientôt plus rien à refuser

13/10/2022

OPINION. Les appels à la sobriété énergétique du gouvernement s’inscrivent dans une dynamique dans laquelle le peuple est sommé de payer les erreurs et les forfaitures de ses dirigeants.

J’ai rigolé. J’ai ri devant les annonces d’un ministre de l’Économie qui remplace la cravate par le col roulé à la fin du mois de septembre d’une année pourtant réchauffée climatiquement. Devant la déclaration d’un député qui annonce qu’il va désormais étendre son linge plutôt qu’utiliser son sèche-linge. Parce que tous ces effets de communication sont risibles, tout simplement. J’ai ri jusqu’à apprendre que la règle du chauffage à 19 °C n’était pas une blague et qu’elle allait bien s’appliquer cet hiver, que l’État, après s’être mêlé de tant de choses dans notre quotidien, allait demain nous appliquer un nouveau geste barrière. Et que ses bons petits soldats citoyens, qui avaient applaudi aux fenêtres les mêmes qu’ils allaient montrer du doigt quelques mois plus tard, étaient déjà en ville avec, dans la bouche, ces mots qui refroidissent encore plus les pièces dans lesquelles ils rentrent : « C’est bon, vous avez mis le chauffage à 19 °C ? »

Comment ne pas se décourager devant le spectacle d’un peuple qui est désormais gouverné par des vendeurs de Farces et attrapes ? Notre seule réaction devant les gesticulations et les menaces de nos gouvernants devrait être, au choix, le rire ou un énervement général. Bien au contraire, nous nous retrouvons à vivre en Absurdie. Parce que la grande majorité accepte aujourd’hui de se conformer à des règles déshonorantes sous l’excuse du « si on agit correctement, ça ira mieux ». Si le tragi-comique qui saute pourtant aux yeux chaque minute de notre vie en France n’est plus perçu par la majorité, comment leur faire vivre cet électrochoc salvateur ?

En les mettant face à ces questions peut-être : est-ce que l’école va mieux depuis qu’on a délaissé les matières classiques pour des enseignements de développement personnel ? Est-ce que les Françaises sont plus en sécurité dans la rue maintenant qu’il y a des caméras de surveillance et qu’on applique aux agresseurs des stages de citoyenneté ? Est-ce que la France est à l’abri de pénuries alimentaires ou énergétiques et préservée de guerres ou de crises économiques maintenant qu’elle a confié sa souveraineté à l’Europe ? Est-ce que le coronavirus a disparu après toutes les mesures de distanciation et une puis deux puis cinq doses de vaccin ? Est-ce que le chômage et le problème de la valeur du travail ont été réglés par le changement de nom de l’ANPE ? Est-ce que les pays en guerre et la fraternité française se portent mieux depuis que notre pays a décidé d’accueillir deux millions d’immigrés à chaque quinquennat et de ne pas renvoyer ceux que la justice avait le pouvoir d’expulser ? Est-ce que les honnêtes gens, d’ici ou d’ailleurs, qui ambitionnent une vie réussie et respectueuse sur notre sol, sont encouragés par les moyens toujours plus consacrés aux déviants ? Est-ce que l’augmentation continuelle des taxes et impôts aboutit à une meilleure qualité de soin dans les hôpitaux, de gestion dans l’administration, de sécurité dans nos cités et d’éducation dans nos écoles ?

Leur poser ces questions — quand ils nous laissent le faire — ne suffit malheureusement pas. Même touchés dans leur chair, même « emmerdés » au quotidien, même obligés de baisser les yeux et de courber l’échine, les Français ne réagissent pas. Quand on a déjà accepté tout cela, à quel moment se rebeller, à quel moment laisser la place au fait qu’on s’est peut-être trompé ? Alors on s’accroche à la dernière excuse bien packagée par un gouvernement qui a parfaitement identifié désormais la voie de son salut et navigue de crise en crise pour ne plus avoir à se justifier de sa gestion catastrophique du pays. Macron et ses collègues peuvent dire tout et son contraire tant que le contraire est adossé à un événement bien effrayant : une pandémie, une guerre sur notre continent, une menace nucléaire, un risque de pénurie.

Pourtant, qui, ici, croit encore au retour à la vie d’avant ? Ce qui est fait est fait. Et dans une société qui n’a plus le recul ni l’honnêteté nécessaires pour reconnaître ses erreurs, toute sortie de crise semble impossible. Pourtant, depuis la nuit des temps, l’erreur est humaine ; seule la persévérance dans l’erreur est diabolique. Les choses sont parce que nous acceptons qu’elles soient. Comme le disait Antoine de Saint-Exupéry : « On a fait le geste qu’il ne fallait pas, et tout l’avenir s’est solidifié. »

Vous avez accepté le passe sanitaire, vous devrez accepter le chauffage à 19 °C puis le passe climatique. Vous avez accepté la première dose de vaccin contre le Covid, vous devrez accepter toutes celles qui vont suivre, peu importe qu’elles aient démontré leur inefficacité. Vous avez accepté de venir en aide à des populations qui crachent sur le pays qui les accueille, vous devrez accepter de vous soumettre à leurs lois à mesure que leur influence grandit. Vous avez accepté que la France mette entre les mains d’une Europe hors-sol tous les outils de sa souveraineté, vous devrez vous soumettre à des décisions qui vont à l’encontre de la destinée de votre nation. Bref, vous avez décidé de troquer votre part de responsabilité contre un peu de confort, vous vivrez bientôt en esclaves sur la terre de vos ancêtres. Vous aurez tout accepté, et vous vous retrouverez soudain sans avoir plus rien à refuser. Vous aurez voté pour le moins pire et le pire sera quand même advenu.

Heureusement, il n’est jamais trop tard. Il suffit d’un homme, d’une femme en qui brûle toujours l’espoir de donner à chacun les outils pour créer un monde viable, pour que tout change. Ne nous laissons pas dresser comme ces éléphants attachés par une simple cordelette à la patte depuis leur plus tendre enfance et qui, effrayés par ce lien, ne réalisent même plus qu’ils peuvent s’en libérer une fois adultes et forts en faisant un premier pas. Quelques années d’effort pour remettre ce pays sur les rails de sa destinée humaniste ne valent-elles pas mieux que des décennies de lente agonie, à se raccrocher aux branches mortes qui surplombent l’abîme final ?

Quelques années seulement ? Oui. Il suffit de redonner un cap clair au pays et un mot d’ordre : en route vers l’excellence ! La médiocrité actuelle est en train de gagner tout simplement parce que nous nous abaissons à l’organiser. Quel monde espèrent bâtir tous ceux qui culpabilisent les forces vives et la jeunesse du pays en les rendant déjà responsables de tous les maux de la planète ? Haussons nos enthousiasmes au lieu de rabougrir leur avenir. Comme tous les êtres vivants de cette planète, l’homme a en lui cette volonté de croissance — mot qui a été perverti au profit du profit — qui peut lui faire soulever des montagnes. Nier cette évidence, c’est alimenter le moteur de l’homme avec le sombre carburant du ressentiment et le mener à sa perte dans une violence monstrueuse.

Comme un jardinier passionné et installé sur une terre incroyablement riche, il y a plusieurs tâches auxquelles s’atteler : assainir la terre et arracher les mauvaises herbes avec fermeté, c’est-à-dire mettre les mains dans le cambouis du réel pour s’y confronter et s’attaquer à tous ceux qui cherchent à attiser la haine à l’intérieur même de notre nation ; ensuite, la bêcher, la ratisser et faire ressortir les cailloux, mais aussi faire la place aux éléments vivants, c’est-à-dire redonner la parole aux porteurs de bon sens, aux artisans et à tous ceux dont le savoir-faire a été écrasé par l’administration ; organiser les plantations et le travail en laissant la place à chacun de s’exprimer, mais en posant les règles et les limites pour une vie harmonieuse, bref, encourager les bonnes volontés ; écouter avec attention les conseils du vieux jardinier et les enrichir avec la fougue innovatrice d’une jeunesse qui souhaite améliorer l’existant ; s’astreindre à une discipline et une exigence personnelle et publique qui est la seule voie vers la création et la grandeur ; profiter enfin des fruits d’un travail bien fait et donner à chacun la possibilité de s’émerveiller devant les œuvres de la nature et de l’Homme.

Concrètement, il faut miser sans compter sur la sensibilité humaine dans tous les domaines qui la requièrent : éducation, soin, politique. Et sur l’innovation technique pour lui donner les moyens de vivre mieux. Faire de la science avec conscience en organisant des échanges et des débats entre tous ses acteurs, bref, intensifier pour mieux simplifier. Avec toujours en tête l’objectif de donner aux Français les moyens de leur souveraineté aussi bien intérieure (liberté d’expression, de choix, d’opinion) qu’extérieure (monnaie, énergie, armée, industrie, agriculture).

Voilà le cycle vertueux qui permettra à notre pays de sortir de l’ornière creusée par la nullité et le déshonneur d’une élite qui n’a plus rien de français. Il faudra remettre sans cesse le travail sur l’ouvrage, mais au moins ces efforts auront un autre but que celui d’une décroissance stérile et déprimante. Rien ne coûtera jamais plus cher que les atermoiements permanents, les trahisons, les conflits d’intérêts et les erreurs idéologiques qui gouvernent aujourd’hui les décisions publiques. Proposons aux Français de s’unir dans la cultivation d’un jardin France ordonné, fécond et pérenne, adossé à une maison aussi belle que solide. Innovons dans un sens joyeux qui fasse grandir l’Homme, au lieu de le culpabiliser, de le rabaisser et de chercher à le remplacer à longueur de journée. C’est comme cela qu’on fera évoluer chaque civilisation vers son plus haut degré d’excellence. Qui sait alors la richesse incroyable qui pourra en éclore ?

 

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