Zemmour face à l’univers médiatique
OPINION. Si certains croyaient le clivage gauche/droite obsolète, la partialité avec laquelle les médias traitent Éric Zemmour prouve au contraire qu’il est encore d’actualité.
Sur le plateau de France 2, Laurent Ruquier et Léa Salamé avaient clairement fait savoir à Éric Zemmour qu’il n’était pas le bienvenu. D’un air goguenard et lisant entre les lignes de manière excessive, Laurent Ruquier se moquait de l’essayiste en l’accusant de se poser en sauveur de la France. Ce que Laurent Ruquier ne réalise pas, c’est qu’en se moquant de son invité, il se moque des convictions de plusieurs millions de Français, méprisés par la plupart des journalistes. Et s’il souhaite « combattre » les idées du candidat putatif à la présidentielle, il ferait mieux de l’attaquer sur le fonds, sur les idées plutôt que de faire des attaques ad hominem. Cette façon de prendre de haut les inquiétudes du peuple est insupportable. Les questions existentielles et civilisationnelles doivent être prises au sérieux.
J’ai récemment remarqué une tactique courante pour déstabiliser Éric Zemmour en l’entrainant vers des sujets sur lesquels il s’exprime moins. C’est de dire que la première préoccupation des Français est le pouvoir d’achat. Bien entendu, c’est tout à fait normal. La paupérisation et le déclassement social sont des phénomènes réels et graves. Mais réduire les Français à de simples consommateurs qui ne pensent qu’à leurs fins de mois est une erreur. Un récent sondage réalisé pour Challengesindique que 67 % des Français « ont peur du grand remplacement ». La crise identitaire que traverse notre pays n’est ni un fantasme ni un mythe. Elle est tout à fait palpable, et doit être adressée d’urgence, de même que la question du pouvoir d’achat.
Je ne joue pas ici le rôle de l’avocat d’Éric Zemmour, bien que je me positionne à droite, suis conservateur et l’assume totalement. Ceux qui ont lu mon article « Le beau mot de patrie » le savent sûrement ! Simplement, j’ai été frappé par le mépris des journalistes pour le supposé candidat, dont les ambitions deviennent, à vrai dire, de plus en plus claires. D’après les journaux, le « polémiste » devrait bientôt déclarer sa candidature. Selon Europe 1, le parti politique du « Z », tel que le surnomment ses fidèles partisans, sera probablement nommé Vox Populi. Ce qui signifie la voix du peuple en latin.
Pour revenir sur l’appellation commune de « populiste » qui est utilisée pour l’écrivain, Michel Onfray s’est exprimé sur le sujet lors de son débat avec ce dernier, organisé par Front Populaire. Dans cet échange civilisé et rafraîchissant, il explique qu’en réalité, le terme de polémiste ne colle pas pour Éric Zemmour. En effet, Zemmour ne fait pas de polémique, mais écrit des livres avec des idées, certes fortes et très clivantes, mais qui ne visent pas à déclencher des polémiques pour autant. Ses livres ne sont pas des pamphlets, mais des essais. Nuance ! Il est intéressant de voir que sur BFMTV, il est qualifié de polémiste sans arrêt, mais que dans son entretien avec le média en ligne Livre Noir, il est présenté comme étant un intellectuel. Par ailleurs, même en restant objectif, on peut se dire que le terme de « polémiste d’extrême droite » est dégradant et relève d’un certain mépris, voire même d’un certain cynisme. En décrédibilisant ainsi Zemmour, les médias politiquement corrects lui font une guerre idéologique.
On voit bien que selon la ligne politique des médias (centre pour BFMTV et droite pour Livre Noir), l’appellation change considérablement. Comme quoi, le clivage gauche droite n’est pas obsolète. Il est fortement implanté dans l’imaginaire collectif, et permet de se positionner aisément sur l’échiquier politique, ce qui est très pratique. Bien sûr, un nouveau clivage majeur est apparu ces dernières années, celui de souverainiste et mondialiste, ou encore européiste. Mais je m’égare, revenons à nos moutons. Il faut donc prêter attention à tout cela, prendre de la hauteur et ne pas se laisser influencer par la ligne politique de tel ou tel média, qui est dictée par sa direction. Sans vouloir être complotiste, cette direction peut très bien avoir des intérêts en commun avec le pouvoir en place.
Pour finir ce bref article, j’aimerais vous faire part d’une expérience intéressante que j’ai eu lors d’un cours dans mon école de journalisme. Le cours portait sur le thème de la déontologie du journaliste. Un groupe d’étudiants a fait une présentation intitulée : « Faut-il inviter Éric Zemmour ? » J’ai été rassuré par le traitement objectif des faits, et de la réaffirmation de la liberté d’opinion ainsi que de la liberté d’expression. J’adhère totalement à ces idées : que l’on soit d’accord ou non avec Éric Zemmour, il a toute sa place dans le débat public. Seulement, ces futurs journalistes seront-ils aussi impartiaux lorsqu’ils seront soumis à une ligne éditoriale, probablement conventionnelle et politiquement correcte ? À méditer…
Auteur
Kenji Nicoleau Etudiant en gestion
Publié le 18 novembre 202 dans FRONTPOPULAIRE
Les merdiachiasses ont pignon sur les cerveaux, les agitateurs de la propagande qui s’en branlent du peuple et de la république et donc de la dite démocratie échapperont-ils au tribunal de l’Histoire ! Y-a -t-il une chance qu’on détrône ces malfaisants ?